
Susana Marques
C'est l'histoire d'une fille qui voulait tellement étudier, explorer et enquêter, qui aimait lire et qui, dès son plus jeune âge, est allée à contre-courant du milieu où elle a grandi, qui malgré ce qu'on lui disait, attendait avec impatience le jour de son entrée à l'université, qui avait envie de faire quelque chose qui aiderait le monde. La même fille qui a grandi dans une petite usine de tricot, qui dormait le panier dans des paniers à linge, qui se tapissait les pieds avec des chutes de vêtements, et que sa farce consistait à couper des étiquettes pour la couture, ou à lire dans un coin de l'usine. La même fille qui a très tôt réalisé que le tricot faisait de beaux vêtements pour les barbies, les créations se sont améliorées et à 8 ans elle a changé les cravates et les épingles pour attacher les vêtements aux barbies et à 9 ans elle a commencé à utiliser des aiguilles et du fil. Elle a pensé qu'il valait mieux dessiner les créations d'abord et essayer de les recréer avec une machine à coudre jouet. À 14 ans, elle a décidé de commencer à déshabiller ses vêtements pour comprendre le modelage des pièces, d'acheter sérieusement sa première machine à coudre et de recoudre ses vêtements, mais plutôt de copier les moules pour créer de nouvelles pièces. À 17 ans, après avoir confectionné quelques vêtements pour elle et ses amis, elle a décidé qu'il était temps de lancer la première collection. Elle s'est inscrite à Moda Barcelos, a fait les croquis et les fiches techniques, tout le processus a été un peu brutal par manque de formation et a été acceptée. Elle a fait les moules, a réalisé et présenté sa première collection, et à la fin, sur la scène, elle a senti que chaque larme versée et chaque désespoir, chaque lutte pour apprendre avait un sens pour ces secondes de bonheur extrême. À l'âge de 18 ans, elle entre en licence de stylisme, le contact avec des opinions diverses et le début de sa formation créent beaucoup de turbulences dans sa façon de penser qui commence à se désintégrer, une déconstruction constante des préjugés qui ne lui permet pas de définir son identité visuelle.







